20 Apiculteurs issus de plusieurs sections communales de Tiburon ont été formés aux méthodes modernes durant 4 jours dans le cadre du projet de « Résilience écologique au parc national naturel de grand bois ». Une formation qui s’inscrit dans le cadre du volet de développement communautaire du projet.

Du lundi 31 mai au jeudi 3 juin, une vingtaine d’apiculteurs habitués à produire du miel selon la méthode traditionnelle ont été initiés aux pratiques de l’apiculture moderne lors d’une formation à Sevré dans le cadre du projet de résilience écologique implémenté par ASB en collaboration avec ses partenaires FéODTI et SAH. Cette activité s’inscrit dans la continuité des 4 ateliers socio-économiques axés sur la transformation du moringa, sur l’apiculture, la transformation du maïs et du ricin. Ces ateliers étaient suivis d’une journée de restitution au cours de laquelle les participants et les responsables des organisations ont choisi en première option l’apiculture comme solution alternative de développement économique durable. Cette option sera renforcée avec le reboisement d’espèces mellifères.

De nouvelles alternatives économiques

Ces ateliers, avec 20 participants chacun, avaient pour but de dégager des filières d’activités génératrices de revenus afin de permettre aux habitants du parc et des zones tampons du parc de trouver des alternatives économiques en lieu et place de la coupe effrénée des arbres dans le Parc Naturel National de Grand Bois. En effet, en raison des revenus insuffisants des ménages, du chômage et du manque d’infrastructures et de services dans la zone, les riverains trouvent dans la coupe des arbres une solution pour pallier leur manque de moyens.

D’où l’importance que revêt cette séance de formation pour la communauté tiburonnaise. Vingt apiculteurs ont été sélectionnés et ils sont maintenant formés pour tirer de meilleurs avantages et ainsi pouvoir gagner de meilleurs revenus. Le technicien agricole et spécialiste en apiculture, Mitho Laguerre, formateur, était accompagné de l’agronome Lohier Virgile, coordonnateur de terrain du projet pour la société Audubon d’Haïti, qui croit que cette formation va permettre aux apiculteurs de doubler leur rendement, puisqu’ils sont maintenant capables de maîtriser les techniques modernes, de reconnaître les différentes maladies chez les abeilles et de pouvoir les soigner. Des connaissances qui, pour le spécialiste Laguerre, sont incontournables pour rentabiliser le commerce du miel, qui a un fort potentiel économique, nutritionnel et de santé. À l’issue de ces 4 jours de formation, une séance pratique a été réalisée avec les participants dans le but de les aider à appliquer les acquis théoriques dans leur propre rucher.

Ce projet de résilience écologique, exécuté conjointement par la fédération des organisations pour le développement de Tiburon et la Société AUDUBON Haïti, avec l’appui-conseil de l’ASB et financé par le BMZ, a débuté en novembre de l’année dernière et prendra fin au mois de juillet 2021.